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Vincent le croqueur
16 avril 2012

Un faisan dans les couloirs de la villa Thiole

DSCN3333La chasse est elle ouverte dans l'école municipale d'art plastique ? Un faisan se balade dans les couloirs et scrute de son oeil perçant la salle de perspective où Hubert Webel m'a accueilli.

Au mépris des consignes de sécurité, je me suis échappé de la salle aux lumières palotes, j'ai trouvé un coin tranquille au bout du couloir, près du bric à brac pour nature mortes, et j'ai installé mon faisan sur un tabouret en fer au grand soleil de Nice. Son plumage flamboie et son oeil brille d'intelligence volatile : Il a l'air d'apprécier. A tel point qu'on prendrait le rai de lumière sur la porte pour une auréole.

"Et la queue dans tout ça " me direz vous ? On en voit assurément l'ombre sur le plumage mais, magnifique comme elle est, elle aurait mérité de figurer en bonne place ... Le problème c'est que la toile placée en position horizontale ne permet pas de cacher le mur éblouissant de la fenêtre. Dans la toile en position verticale, non seulement l'éblouissement disparaît mais l'effet de perspective est décuplé. Les petits carreaux du couloir, également présents dans toutes les salles de cours, font très école-primaire-des-années-70.  Les taches de couleurs chatoyantes du plumage de notre faisan les rendent ridicules et ennuyeux.

La composition était à l'origine prévue pour faire entrer une élève, mignonne de préférence, au cotés de la bête, mais l'occasion ne s'est pas présentée. Au lieu de quoi, mon faisan et moi avons du subir les récriminations de la bibliothéquaire qui "est allergique à la peinture". "Je n'emploie aucun solvant. Seriez vous allergique à l'huile de lin et d'oeillette ? C'est un cas intéressant".  Elle retourne se cacher furibarde dans la petite pièce dont je n'avais pas soupsonné l'existence.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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